Comment préparer nos enfants à un avenir incertain ?
Comment préparer nos enfants à un avenir incertain ? On voudrait leur indiquer la voie à suivre, alors qu’on n’a plus aucune certitude sur le long terme… Comment les aider à trouver une place dans le monde ? Nous ne sommes pas certains d’en avoir une nous-mêmes…
Un futur/foutoir ?
Quelques minutes de radio ou de télévision, et vous avez déjà des mots effrayants plein les oreilles ! Pandémie. Chômage. Krach économique. Semaine de 60 heures. Manque de personnel de santé. Réforme des retraite. Délocalisations. Réchauffement climatique. Dette. Précarisation, etc. On nous égraine la liste sans fin de tous les risques et de toutes les catastrophes qui nous attendent.
De plus, les certitudes sur lesquelles nous avons fait notre vie s’effritent une à une. Notamment, nous vivons dans un système capitaliste depuis plus de 200 ans. Et il commence à être remis en cause : on parle de décroissance, voire d’effondrement. Y aura-t-il un « après »? A quoi va-t-il ressembler ?
En parallèle, pour s’insérer, il faut toujours plus de compétences, être toujours plus efficace, mobile, rentable. Les « cols blancs » qu’on enviait sont devenus « le nouveau prolétariat ». Même faire fac de médecine n’est plus la garantie d’un emploi stable et bien rémunéré. Comment imaginer, dans un contexte aussi anxiogène, qu’un enfant ou qu’un jeune adulte ait envie de participer à ce monde ?
Arrêtez le monde, je veux descendre !
Il était déjà écrit au feutre sur les sacs de lycéens dans les années 80. Ce slogan est toujours d’actualité. L’anxiété et la dépression n’a fait que gagner du terrain chez les jeunes. Cela signifie que le monde actuel leur paraît plus dur encore. Thérèse Hannier, présidente de l’association Phare pour la prévention du suicide chez les jeunes explique : « On voit des gens venir nous voir avec des situations familiales de plus en plus dures pour les enfants, avec des couples séparés ou des comportements violents ». À l’inverse, des enfants « élevés dans un cocon » vont mal vivre de se retrouver « confrontés à la violence du monde qui ne correspond pas à l’éducation qu’ils ont reçue ».
Des suicides.
Il y a ceux qui veulent vraiment quitter le manège, et qui passent à l’acte. Le suicide est la seconde cause de mortalité après les accidents de la route chez les 15-24 ans. Chez femmes, il y a un pic entre 15 et 19 ans, et un autre entre 45 et 49 ans. Chez les hommes, les tentatives de suicide augmentent avec l’âge jusqu’à 44 ans.
Et si le nombre de suicides a globalement diminué depuis une trentaine d’années, les tentatives chez les jeunes ont augmenté. Près de 7,8 % des ados de 13 à 18 ans interrogés en 2013 par l’Inserm indiquaient avoir déjà tenté de se suicider. Ils n’étaient que 6,5 % en 1993.
La fuite.
Il y a aussi ceux qui s’isolent du monde. Un exemple extrême est le hikikomori japonais. La personne ne sort plus de sa chambre pendant des mois, voire des années. Ce qui nous semblait être une spécificité japonaise n’en est pas une. Car on commence à observer des cas dans le reste du monde. Si ce type de comportement implique parfois un problème psychiatrique, la pression familiale, scolaire et sociale jouent un rôle prépondérant.
Et sans aller jusque là, il est aisé de constater le nombre croissant de ceux, adultes ou enfants, qui font le minimum requis. Puis ils s’évadent dans les jeux vidéos ou les séries dès qu’ils ont un instant de libre. Le monde virtuel leur paraît bien plus attirant que le monde réel. En effet, cet usage des écrans créé un sentiment de satisfaction sans qu’il soit nécessaire de passer par un échange social direct. Ainsi, le circuit de récompense du cerveau est activé par des succès virtuels autant que par des succès dans le monde réel, et ils sont plus directement accessibles.
Comment préparer nos enfants à un avenir incertain ?
L’importance relative de la réussite scolaire.
Réussir de brillants diplômes, ce n’est plus une garantie de réussite sociale. Si vous souhaitez vous en convaincre, renseignez-vous sur les diplômes des smicards. Vous serez étonné de trouver des gens titulaires d’une maîtrise ou même d’un doctorat qui gagnent leur vie en centre d’appel ou en restauration rapide. On en déduit que d’autres paramètres sont nécessaires, et que rattacher son estime de soi à sa réussite sociale est risqué.
Si l’essentiel de votre dialogue avec votre enfant concerne ses notes, si l’affection que vous lui témoignez dépend de ses résultats scolaires du jour, il est urgent de vous remettre en question ! Vous risquez de lui apprendre que sa valeur en tant que personne dépend de ses performances, et vous lui préparez une bien pauvre estime de lui-même.
Montrez-vous plutôt curieux de ce qu’il a appris, car ainsi, vous valoriserez la curiosité et le goût de l’apprentissage. Permettez-lui de vous expliquer les choses qui l’ont intéressé, car en faisant cela, il se les approprie.
Discutez avec lui de ce qu’il s’est passé avec ses camarades dans la journée. Car vous lui apprendrez ainsi à réfléchir aux relations humaines, et vous le rendrez plus compétent dans ce domaine. Or le lien social est capital pour réussir sa vie professionnelle et personnelle. Et il contribue à conserver une bonne santé au long de sa vie.
Comment préparer nos enfants à un avenir incertain en cultivant la résilience.
La résilience est la capacité que nous avons de continuer à vivre malgré les émotions fortes générées par les circonstances difficiles de notre vie. Il s’agit d’être capable de voir une crise pour ce qu’elle est : une période douloureuse mais transitoire, pas une catastrophe insurmontable. Pour cela, il faut savoir vivre avec ses émotions au lieu de les laisser nous dominer. Et il faut être convaincu que les circonstances vont changer, et que cette crise passera.
Lorsque j’étais institutrice de maternelle, j’ai observé la réaction de deux mamans au même évènement. Leurs petites filles ont voulu courir vers elles, et elles ont trébuché. La maman d’Anaïs a pris un air effrayé et s’est précipitée pour prendre sa fille dans ses bras. Et la petite s’est mise à sangloter. La maman de Lila s’est avancée tranquillement vers sa fille. Elle a vérifié la gravité de la blessure, et l’a rassurée. Ensuite, elle lui a pris la main pour rentrer à la maison en marchant. Pendant toute l’année qui a suivi, Anaïs était catastrophée par le moindre petit bobo et pleurait souvent. Lila se relevait immédiatement d’une chute pour continuer à jouer.
Le risque de sur-protéger les enfants.
Nous voudrions donner à nos enfants une jeunesse idéale où ils sont protégés de toute peine et de toute blessure. Et c’est notre rôle en tant que parent de protéger nos enfants. Mais nous pêchons parfois par excès.
- faire un détour chaque jour parce que votre enfant a peur du gros chien noir du voisin,
- lui acheter le même jeu que sa cousine pour lui éviter toute frustration,
- lui promettre une fête plus belle que celle où il n’a pas été invité,
Ce n’est pas le préparer à sa vie d’adulte. Au contraire, il vaut mieux profiter de ces moments difficiles pour l’aider à apprendre. Car c’est une occasion de lui permettre de se frotter à ces situations délicates pendant l’enfance. C’est alors beaucoup plus facile car il dispose encore de votre affection et de votre protection. Ainsi, il apprendra petit à petit comment y faire face par lui-même.
L’aider à apprendre la vie.
Comment réagir quand on a peur ? Quand on est rejeté ? Ou quand on est jaloux ? Comment se faire des amis ? Ou comment partager ses amis et faire partie d’un groupe ? Comment gérer sa colère ou sa tristesse ? Ou réagir quand quelqu’un vous fait du mal ? Comment parler à une personne en colère ? S’il les acquiert pendant son enfance, toutes ces compétences permettront à votre enfant de savoir faire face à ces difficultés plus tard, quand c’est beaucoup plus difficile, dans sa vie d’adulte.
Comment préparer nos enfants à un avenir incertain en leur apprenant à réfléchir.
Discutez avec vos enfants !
Éteignez la télé avant de passer à table. Ne passez pas tout le repas à parler de ses notes, de vos performances ou de qui a acheté la dernière voiture à la mode. Discutez de ce qu’il se passe dans sa vie, dans le monde, dans le pays ou dans le quartier. Demandez-lui ce qu’il en pense. Faites preuve d’une réelle qualité d’écoute. Ne lui imposez pas de penser comme vous. Mais demandez-lui pourquoi il pense cela, comment il en est arrivé à cette conclusion et quelles solutions il pourrait proposer. Si vous n’êtes pas d’accord, expliquez pourquoi. Vous lui donnerez ainsi la capacité de réfléchir par lui-même. Mais vous le doterez aussi d’une conscience du monde autour de lui et du rôle qu’il peut y jouer.
Quand vous rencontrez un problème, que vous avez un choix à faire ou que vous avez une préoccupation, vous pouvez aussi parfois en parler devant votre enfant. Ainsi, vous lui montrez comment vous réfléchissez et comment vous prenez une décision. Par exemple, vous hésitez à changer d’emploi. Vous hésitez entre un travail stable où vous êtes malheureux ou créer une activité à votre compte. Il sera très instructif à votre enfant de voir comment vous appréhendez le problème. Il découvrira quelles sont vos craintes, quels sont vos espoirs. Et il verra en fonction de quels critères vous allez prendre votre décision.
Laissez-le faire.
Vous faites son lit et vous rangez ses jouets ? Et vous l’habillez et préparez son sac ? Vous le rendez dépendant de vous ! Ainsi, vous ne lui permettez pas d’acquérir des compétences pour la vie matérielle, ni de mesurer ce dont il est capable. Vous lui retirez aussi la possibilité d’être fier de ce qu’il fait. Et vous le privez de l’envie de devenir de plus en plus autonome jusqu’à devenir adulte. En gros, vous lui retirez sa capacité à imaginer qu’il peut agir sur le monde.
A contraire, confiez-lui des tâches. Apprenez-lui à faire des choses. Laissez-le prendre des initiatives. Ne vous précipitez pas pour l’aider, mais soyez disponible s’il vous demande de l’aide. Ce que vous dites dans ces cas là est crucial. Si vous dites « tu ne vas pas y arriver, je vais t’aider », vous sabotez sa confiance en lui. Dites « A mon avis, tu es capable de te débrouiller avec ça, mais si tu en as besoin, je pourrai t’aider ». Ainsi, vous lui donnerez confiance en lui.
Il est important de laisser les enfants se rendre compte des choses qu’ils sont capables de faire. Et ils doivent constater celles qu’ils ont encore à apprendre. Cela leur permet de développer leur autonomie. Et cela renforce leur confiance en eux et leur envie d’apprendre et d’agir dans le monde.
Comment préparer nos enfants à un avenir incertain en montrant l’exemple.
En tant qu’enseignante, j’ai été sidérée de voir que beaucoup d’enfants devenaient de plus en plus passifs.
« C’est comme ça, on n’y peut rien ». C’est quelque chose que je n’aurais pas imaginé entendre dans la bouche d’un enfant au début de ma carrière. Et pourtant je l’a entendu souvent 15 ans plus tard chez des pré-adolescents, à un âge où ils devraient déborder de rêves de changer le monde. A la même époque, c’est une phrase que j’ai commencé à entendre souvent chez les adultes, parents d’élèves ou ailleurs.
Tenez compte du fait que ce que votre attitude face à la vie sert d’exemple à votre enfant. Vous êtes sa plus grande référence. Incarnez l’attitude que vous aimeriez voir se développer chez lui. Soyez la personne que vous avez envie qu’il voie en vous.
Il apprend de comment vous affrontez les épreuves.
Certes, vous ne décidez pas des épreuves que vous allez avoir à traverser. Mais vous choisissez comment vous les traversez, et votre enfant va voir et apprendre de cela. Allez-vous vous effondrer et le faire souffrir avec vous ? Ou allez-vous cacher vos émotions ? Peut-être que vous saurez demander de l’aide. Ou bien prendre les choses en main vous même. Saurez-vous faire la part des choses ? Selon les circonstances, vous pourrez développer toutes sortes de comportements. Et cela servira de référence à votre enfant quand lui aussi aura à faire face à des difficultés dans sa vie.
Et il apprend à être heureux en vous regardant faire.
De même, lorsque vous avez l’occasion de profiter de la vie, le faites-vous ? Faites-vous passer votre travail avant ? Ou êtes vous de ceux qui ne peuvent pas profiter d’un bonheur tant que tous les problèmes de leur vie ne sont pas réglés ? Si vous voulez que votre enfant soit heureux, prenez le temps d’être heureux vous-même. Montrez-lui l’exemple.
Comment préparer nos enfants à un avenir incertain en cultivant l’optimisme.
Contrairement à ce que certains affirment, être optimiste, ce n’est pas être un Bisounours. C’est un état d’esprit souvent utile pour s’adapter au monde. De plus, l’optimisme d’un enfant favorise sa bonne santé et sa réussite, qu’elle soit scolaire, sportive ou autre, et son bonheur.
C’est quoi, un enfant optimiste ?
Selon Martin Seligman, dans son livre The optimistic child, les optimistes pensent que les bonnes choses qui leur arrivent sont reliées à des caractéristiques qu’ils possèdent toujours (je suis toujours une personne travailleuse). Alors que les pessimistes rattachent leurs succès à des circonstances ponctuelles (j’avais bien travaillé, cette fois-ci).
Les enfants qui pensent qu’ils réussissent grâce à des qualités qu’ils possèdent toujours continuent leurs efforts. Mais les enfants qui pensent que leur réussite était due à des circonstances transitoires relâchent leurs efforts plus facilement. En effet, ils ont l’impression que ces bonnes circonstances ne se représenteront pas à chaque fois.
Soyez attentif à ce que vous dites.
Ce que vous dites à vos enfants peut les rendre optimistes ou pessimistes. Si vous leur dites « ça ne marchera pas » ou « tu as eu une bonne note, tu as eu de la chance », vous tendez vers le pessimisme. Alors que si vous dites « j’étais sûr que tu y arriverais » ou « toi, tu t’en sors toujours bien », vous tendez à le rendre optimiste.
Il y a aussi de petits exercices ou des jeux à faire en famille pour favoriser l’optimisme. Vous en trouverez sur ce blog, comme Le meilleur moi possible (à paraître bientôt) ou Plus de bonheur en 5 minutes par jour.
Optimiste, oui, mais pas n’importe comment !
La qualité de l’optimisme que vous instillez à vos enfants a un impact important. Si vous leur faites des compliments comme « tu es plus doué que les autres », vous l’encouragez à trois choses.
- D’abord à se considérer par nature supérieur aux autres, ce qui le desservira dans sa vie sociale.
- Puis à limiter ses efforts et sa prise de risque face à de nouveaux apprentissages, car il aura peur de perdre son statut de « doué ».
- Et enfin, cela peut favoriser son orgueil.
Être orgueilleux, croire qu’on est bon et qu’on sait tout, c’est l’ennemi de l’apprentissage. Pour avoir envie d’apprendre, il faut un certaine dose d’humilité. Il faut considérer qu’on ne sait pas assez de choses. Ou qu’on ne maîtrise pas assez les sujets qu’on connaît déjà. C’est d’ailleurs un phénomène identifié comme biais cognitif. Il est connu sous le nom d’effet Dunning-Kruger. Cela amène les personnes les moins compétentes à surestimer leurs compétences et les plus compétentes à les sous-estimer.
Au contraire, si vous lui dites « Tu as vraiment bien travaillé ! » ou « je suis fier des progrès que tu fais », vous l’incitez à se percevoir comme une personne qui réussi à travers ses actions, son travail, ses efforts. Il acceptera donc de prendre des risques pour apprendre de nouvelles choses, et réagira à un échec par de nouvelles tentatives.
Empathie, compassion, altruisme et compagnie.
L’empathie est notre capacité à voir à travers le point de vue de l’autre et à comprendre ce qu’il ressent. La compassion est le sentiment qui émerge en nous lorsque nous sommes confronté à la souffrance de l’autre. L’altruisme est notre capacité à agir pour aider l’autre de manière désintéressée.
Ces sentiments sont un avantage évolutif. En effet, un comportement de coopération augmente les chances de survie du groupe, et de l’individu au sein du groupe. Encourager vos enfants à prendre les autres en considération, à tenter de comprendre leur point de vue, et à aider et coopérer, favorisera leurs compétences sociales à l’âge adulte.
Comment préparer nos enfants à un avenir incertain en cultivant les valeurs morales
Si on doit affronter un univers changeant, où nos repères disparaissent et où tout peut arriver, il nous faut une boussole pour nous indiquer quel chemin choisir à chaque carrefour. Cette boussole, ce sont nos valeurs morales.
Peut-on enseigner les valeurs morales ?
On aimerait tous pouvoir enseigner à nos enfants des valeurs morales comme le respect, le courage et le goût du travail. Mais l’établissement des valeurs d’une personne est une mécanique bien plus complexe. Ce que les parents exigent de l’enfant, ce qu’ils font dans leur propre vie, et ce qu’ils sont, fondent le développement des valeurs de l’enfant. Ils peuvent construire les leurs en accord ou en opposition. Et par la suite, elles grandissent et s’organisent à travers l’expérience de vie.
Soyez « aligné ! »
Développer ses valeurs dans son inconscient n’est pas suffisant. Il faut « être aligné » ! En tout cas, c’est ce que tous les sites de développement personnel affirment.
Imaginons que une valeur profonde qui est, par exemple, l’humanisme. Et imaginons que vous avez une forte pression à réussir votre carrière. Vous occupez peut-être un poste qui exige de vous de licencier à tour de bras. Et dans ce cas, il y a de fortes chances que vous ne soyez pas heureux. Être « aligné », c’est prendre conscience de ses valeurs, de ses besoin et y faire coïncider ses actes de manière cohérente.
Aidez vos enfants à découvrir leurs valeurs.
Vos enfants ont besoin de devenir conscients de leurs valeurs. Cela leur permettra de devenir des adultes cohérents, qui suivent librement leur propre chemin de vie.
Vous pouvez les encourager à discuter de situations. Par exemple, « polluer, c’est mal parce que ça fait mourir les animaux ». Ou « taper, c’est mal parce que ça fait souffrir ». Ou encore « gagner, c’est bien parce que papa est fier ». Vous pouvez ensuite les encourager à agir en fonction de ce qu’ils pensent : trier les déchets, ou cesser de frapper leur camarade, ou s’entraîner au foot.
Au cours de la scolarité, vous ne manquerez pas d’occasions de passer aux travaux pratiques. Parfois, ils vont se trouver dans des situations de conflit moral.
- « Les autres tapent Léa, et ils veulent que je fasse comme eux ». Il faut choisir entre sa valeur morale et la pression du groupe.
- Ou « mon copain vole le goûter d’un autre, qu’est-ce que je dois faire ? » La loyauté va-t-elle primer sur l’honnêteté ? Et dénoncer, c’est bien ou pas ? Est-ce qu’il y a d’autres solutions ?
- Ou alors « la maîtresse ne croit pas Priscilla quand elle dit que c’est pas elle qui a abîmé la trousse de sa voisine. Et pourtant, je sais qu’elle dit la vérité. Elle va être punie. Qu’est-ce que je dois faire ? » Là, altruisme et justice affrontent la peur de l’autorité.
Encouragez-les à réfléchir pour choisir quelle sera leur action, et accompagnez-les dans leur réflexion. Vous les aiderez ainsi à prendre conscience de leurs valeurs, et à avoir le courage d’agir en cohérence.
Comment préparer nos enfants à un avenir incertain, conclusion.
On peut penser que face à un monde incertain, il faut rendre nos enfants durs et combatifs, dominants et égoïstes. Et qu’il faut qu’ils réussissent à tout prix dans des filières compétitives.
Au contraire, on peut penser aussi qu’il faut les protéger de tout à tout prix, aussi longtemps qu’on le peut.
Dans les deux cas, nous ne leur rendons pas service. Dans le premier cas, on en fait une personne hyper stressée et adapté uniquement au système existant. Et dans le second, on le rend incapable de se protéger lui-même.
Comment préparer nos enfants à un avenir incertain ?
Face à un avenir incertain, mieux vaut être résilient, autonome et adaptable tout en sachant s’entendre avec autrui et s’intégrer dans un groupe. Être humble, optimiste, curieux, et savoir réfléchir seront plus utile face à un changement d’environnement que d’être spécialisé ou agressif.
Ces compétences s’apprennent facilement en mettant en place quelques comportements simples en tant que parent. Mais le plus important, c’est encore de montrer l’exemple. Comment exiger de votre enfant d’être de joyeux et d’aller de l’avant si vous ne cessez de répéter que le monde est pourri et que l’avenir sera terrible ? Ou d’être sociable si vous ne lui accordez pas une véritable écoute ? Avant tout, montrez l’exemple, incarnez les valeurs que vous voulez qu’il développe, et soyez attentif à ses besoins plus qu’à vos attentes le concernant.
Le monde d’ « après » sera le leur. Il appartiendra à nos enfants, comme à chaque génération, de changer le monde, ou pas. Cultivez en eux les qualités qu’il leur faudra pour le faire.
Et n’oubliez pas : restez positif !
Photo par Pixabay
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