Le bonheur est-il génétique ?
Selon Dr Sonja Lyubomisky, professeur de psychologie à l’Université de Berkley en Californie, notre capacité au bonheur est influencée à 50% par nos gènes* et à 10% par les conditions extérieures. Alors le bonheur est génétique, on n’y peut rien ? Bien sûr que si !
Notre bonheur est génétique à 50%.
On tendrait à penser que la part de 50% de notre bonheur qui dépend de nos gènes est fixe, stable, et qu’on ne peut rien y changer. Nous serions prédestinés à être heureux ou pas. Or nos conditions de vie déterminent si un gène est activé ou non. Nous pouvons être prédisposés génétiquement à la dépression ou au cancer, et ne jamais en être victime de notre vie.
Nous pouvons donc tenter de nous rapprocher des conditions de vie nécessaires. Cela nous permet d’espérer influencer l’activation ou non des gènes qui gouvernent les 50% de part génétique dans notre bonheur. Un mariage heureux, un métier qui correspond à notre vocation, une attitude mentale altruiste peuvent être des circonstances favorables pour certains. Pour d’autres, il s’agira d’avoir une vie sociale riche, ou une vie mouvementée mais passionnante, ou de pouvoir donner libre court à sa curiosité, ou à sa créativité. A vous de trouver vos circonstances favorables…
Mais 50% de notre bonheur n’est pas génétique !
Les 10% qui dépendent des circonstances.
Contrairement à la croyance populaire, « changer de vie » n’est pas forcément un remède miracle à nos idées noires. Seulement 10% de notre bonheur dépend des conditions extérieures, c’est-à-dire de notre histoire personnelle et sentimentale, du contexte social et financier dans lequel nous vivons, de la stabilité politique de notre pays, etc.
Évidemment, avoir froid ou faim, se sentir en danger ou manquer d’argent pour se soigner rend plus malheureux. Alors que disposer d’un minimum de confort, de sécurité et d’intégration sociale tend à rendre plus heureux. Mais une fois ce minimum assuré, il semblerait que les conditions extérieures influencent peu notre niveau de bonheur.
En 1978, une étude faite par Dr Brickman sur un petit échantillon de 60 personnes conclut que gagner une somme importante (le gros lot du loto par exemple) ne rend pas plus heureux à long terme. De même que devenir paralysé ne rend pas plus malheureux à long terme. Une fois passé le choc initial, les personnes de l’échantillon choisi pour l’étude sont peu à peu revenues au niveau de bonheur qui avait été le leur avant l’évènement. C’est ce qu’on appelle l’adaptation hédonique : les êtres humains s’adaptent aux changements sensoriels ou physiologiques et finissent par trouver leur nouvelle situation normale. Toutefois, que cela ne nous empêche pas d’agir dans le but de rendre nos circonstances extérieures plus favorables !
Les 40% qui ne dépendent que de nous.
Et surtout, 40% de notre bonheur ne dépend que de nous ! C’est énorme ! Comme l’a dit le psychologue William James « une des plus grandes découvertes de notre temps, c’est que l’humain peut changer sa vie en changeant son attitude face à celle-ci ».
Faisons donc en sorte de nous exposer le plus possible à ce qui peut contribuer à notre bonheur. A travers des changements d’habitudes, des objectifs choisis, des efforts soutenus, nous pouvons conquérir ces 40% de bonheur et les installer dans notre vie.
Vous trouverez sur ce blog de nombreuses informations, conseils pratiques, défis et exercices pour vous y aider. Pars exemple « Comment voir le bon côté des choses? » ou encore « Comment passer une bonne journée ? »
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14 pratiques pour plus de bonheur.
Dr Sonja Lyubomisky a listé 14 pratiques qui permettent d’élever notre niveau de bonheur. Cette liste n’est pas exhaustive, mais donne des bases sérieuses pour commencer ce cheminement pour quiconque veut être plus heureux :
- Exprimer sa gratitude
- Cultiver l’optimisme
- Éviter de trop penser et de se comparer aux autres (notamment par le biais de la pleine conscience)
- Renforcer les liens sociaux
- Investir dans des relations intimes
- Gérer le stress, les épreuves et les traumatismes
- Apprendre à pardonner
- Capter le « flux » au quotidien, c’est-à-dire pratiquer une activité qui nous absorbe totalement, qui fait qu’on ne soit plus le temps passer
- Goûter les petits plaisirs de la vie
- Se fixer et poursuivre des objectifs cohérents avec nos valeurs
- Chercher un sens et un but à la vie
- Méditer
- Pratiquer de l’activité physique
- Adopter un comportement positif (rire, sourire, se détendre, se redresser)
En conclusion
Il est certes établi qu’une part de notre bonheur est génétique. Et pourtant, on ne naît pas heureux ou malheureux, on le devient à travers notre histoire personnelle, notre environnement, et notre attitude. Mais quels que soient notre histoire personnelle, notre environnement et notre attitude actuelle, rien n’est perdu ! Nous pouvons devenir heureux.
Pour cela, il faut d’abord croire que c’est possible. Et ensuite il faut mettre en place, petit à petit, des évolutions dans nos pratiques personnelles, dans nos habitudes et dans notre attitude. Avec du temps et de la persévérance, nous pouvons améliorer considérablement notre niveau de bonheur pour vivre une vie plus riche, plus satisfaisante et pleine de sens.
Ce blog a pour but de mettre à votre disposition les informations nécessaires pour que vous puissiez vous construire une vie heureuse. Rendez-vous donc dans mes prochains articles. Si vous voulez être informé de leur parution, inscrivez-vous à ma newsletter :
* Voir aussi Medical News Today, 7 septembre 2016, étude faite par 190 chercheurs dans 17 pays. Un des chercheurs, le Pr Alexis Frazier-Wood (Houston, États-Unis) révèle que leur travail a permis d’isoler trois mutations génétiques associées au sentiment de bien-être. https://www.medicalnewstoday.com/articles/309537.php
Photo par Gerd Altmann – Pixabay
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